L’homme aux larges épaules, qui se présente aux juges dans un blouson estampillé Johnny Halliday, est connu des services de police. En 2001, il avait été condamné pour non-paiement d’une pension familiale. Une affaire de violence commise en réunion l’avait également fait écoper d’un mois d’emprisonnement avec sursis en novembre 2010.
Pour constituer une preuve du comportement condamnable du boulanger, une des employées, de septembre 2010 à janvier 2011, enregistre secrètement une de leurs conversations. Sur la bande, rien de très probant pour Me Gianolini, avocat de la défense : « Les propos de mon client ont été enregistrés à son insu et, pourtant, il nie les faits », clame-t-il.
Me Darey, avocat de deux des victimes évoque un « turnover exceptionnel » au poste de serveuse et explique que les trois femmes présentes ne sont pas les seules victimes. Le procès n’ira pas bien loin. Me Gianolini, qui regrette que la discussion enregistrée ne soit pas retransmise intégralement dans le dossier, demande un supplément d’informations. « Il n’y a pas suffisamment d’éléments, explique-t-il. Il est nécessaire de présenter la retranscription complète de l’enregistrement ».
Une requête acceptée par le président. Le procès est renvoyé au 18 avril 2012.