Ce concept fonctionne grâce à des activistes locaux présents dans 45 villes, dans 16 pays et dans 9 langues différentes dans le monde entier. Selon le site du mouvement , le harcèlement est encore culturellement accepté et vu comme "le prix à payer" pour être une femme ou pour être homosexuel.
Pas encore de solution
Selon Hollaback !, il faut reconnaître ce problème afin de le rendre inacceptable. Il existe des lois claires contre les abus et le harcèlement sexuel à la maison ou au travail, mais rien de concret en ce qui concerne la rue. Et il n’y a pas encore eu de solution jusqu’à présent. "Nous croyons que chacun a le droit de se sentir en sécurité et en confiance ", peut-on-lire sur le site.
Lieselotte, enceinte de 9 mois
De nombreuses personnes témoignent sur le site. Les victimes racontent les agressions qu’elles ont subies. On peut lire l’histoire de Lieselotte, enceinte de 9 mois, harcelée par un garçon de 11 ans en pleine rue : "Il m’a demandé depuis combien de temps j’étais enceinte et s’il pourrait faire des bébés avec moi". L’enfant a ensuite poussé la future maman qui est presque tombée à terre.
"Tu n’as pas le choix"
Julie s’est fait agripper par un inconnu sur un pont à Ixelles. "C’est ce que la ville nous apprend : regarde devant toi, tais-toi, agrandis ta bulle parce que tu n’as pas le choix. Ils te l’imposent, la peur te l’impose, je me l’impose", écrit-elle sur le site. "Hollaback !, c’est le moyen que j’ai trouvé pour sortir de ces contraintes en ne me sentant pas dépossédée de ma volonté, de mon refus, de moi-même", ajoute Julie.
L’humour pour sensibiliser
De nombreuses vidéos traitent ce sujet avec humour. Comme ces images qui renversent la situation pendant quelques instants. Il s’agit peut-être d’un moyen efficace pour parler de harcèlement tout en rappelant que le combat féministe est toujours d’actualité.